L’électronique grand public a considérablement changé les mœurs. La communication notamment, en transformant la façon dont les individus interagissent, se connectent et partagent des informations. La nouvelle dépendance de nos sociétés et la demande croissante des consommateurs sont devenues le moteur d’une production d’appareils électroniques massive, dont l’impact sur l’environnement n’est pas négligeable. Pourtant, certains acteurs comme Fairphone ou le constructeur français de micro-casque Orosound, s’engagent pour une industrie électronique plus responsable. Mais concrètement, comment est-il possible de faire bouger les lignes ?

Produire différemment : le nerf de la guerre pour l’environnement 

Selon l’Ademe, 80% de l’impact environnemental d’un produit électronique se fait lors de la production, et non au cours de son utilisation. Ainsi, une réflexion approfondie dès la phase de conception est cruciale pour minimiser les impacts environnementaux sur le long terme. 

• Intégrer les critères environnementaux dès la conception des produits électroniques

Intégrer le choix des matériaux ou la facilité de démontage et de recyclage d’un produit dès sa conception permet de nettement réduire l’impact écologique d’une production. 

Côté matériaux, il est essentiel d’adopter des critères de durabilité et d’éco-conception. Cela comprend la préférence pour le réemploi puis l’utilisation de matériaux plus durables tels que les plastiques recyclés ou les matériaux bio-sourcés, ainsi que la réduction de l’extraction de ressources naturelles tel que les métaux rares. En ce qui concerne les composants, il est possible d’optimiser la consommation d’énergie des appareils électroniques en utilisant des références à faible consommation, en encourageant des modes de veille efficaces et en promouvant l’efficacité énergétique tout au long du cycle de vie du produit.

• Favoriser une stratégie de production en “local to local”

Rapprocher les lignes de production des marchés cibles réduit l’impact environnemental lié au transport et assure une meilleure maîtrise de la qualité du produit.

Orosound poursuit cette stratégie de production local to local, dont la première pierre a été posée dès 2018 avec la relocalisation de la production de ses casques Tilde® Pro à Saint-Malo, en France. Bien que certaines matières premières proviennent toujours d’Asie, la carte mère du casque, le cœur même de la production, est désormais entièrement conçue et industrialisée en France, tout comme le savoir-faire, la technologie et les circuits imprimés. De l’assemblage aux tests de qualité, tout est réalisé sur place.

Au-delà des avantages écologiques et environnementaux liés à la production locale, cette proximité assure un meilleur contrôle au sein de l’usine de production qui respecte la norme ISO 9001 garantissant une qualité optimale. La surveillance de la chaîne de conception est facilitée :  l’entreprise développe et monitore ses tests de qualité en France afin de minimiser les défauts de fabrication et d’améliorer la durée de vie des produits.

• Anticiper pour optimiser le transport des matières et produits finis

Ce n’est plus une surprise, le défi d’une production plus respectueuse de l’environnement réside dans la gestion optimisée du fret. Le transport aérien est très émetteur de GES en comparaison des autres modes de transport. En choisissant de passer au fret maritime, une alternative plus écologique, il est possible de réduire drastiquement les émissions carbone, jusqu’à 40% pour certaines entreprises. Mais cela implique de revoir entièrement la chaîne logistique et de supporter un temps d’acheminement plus long des produits. Privilégier un transport maritime nécessite donc une organisation et une anticipation pour maintenir des délais de livraison raisonnables.

Gérer cette transition en impliquant ses clients et partenaires fait partie des engagements d’Orosound à 2025.

Consommer différemment : le défi de l’avenir 

Au-delà des enjeux liés à la production, il est devenu clé d’informer les consommateurs sur les impacts environnementaux de l’électronique et d’encourager des choix de consommation responsables, tels que d’allonger la durée de vie des produits, de favoriser la réparation des appareils et, en dernier lieu, de les recycler.

• Concevoir des produits plus durables

Dans une société où les cas d’obsolescence programmée se multiplient, la nécessité de concevoir des produits durables devient primordiale. L’obsolescence programmée, qui vise à réduire la durée de vie des produits, génère un gaspillage considérable de ressources naturelles et accentue les problèmes environnementaux. Pour contrer cette tendance, il est essentiel que les fabricants s’engagent à prolonger la durée de vie des produits, une recommandation vivement soutenue par l’Ademe. 

Orosound, entreprise résolument engagée, a placé la durabilité au cœur de sa stratégie de conception. Ainsi, l’entreprise propose les casques Tilde® Pro dont les principales pièces d’usure sont remplaçables et la garantie de trois ans extensible jusqu’à quatre.

• Gérer la fin de vie des produits

En 2019, seulement 75 000 tonnes sur les 345 000 tonnes de matériel électronique professionnel mis sur le marché ont été recyclées. Et la part des petits appareils électroniques ne représente que 12% de ce chiffre d’après Ecologic, un des éco-organismes agréés pour le recyclage des DEEE. Pour éviter la surproduction de déchets, il est crucial d’améliorer la réparabilité des produits et de se tourner davantage vers le recyclage.

Chez Orosound, lorsque les pièces ne peuvent pas être remplacées par l’utilisateur, le casque Tilde® peut être réparé en atelier. La collecte des casques non réparables peut être effectuée par Ecologic afin de favoriser le recyclage des composants électroniques. En tant qu’adhérents, Orosound témoigne d’une participation active à la préservation de l’environnement en assurant une gestion responsable des déchets. 

Malgré le fort impact environnemental généré par l’industrie électronique, des acteurs engagés dans des politiques de développement durable, tels que Orosound, suscitent un réel espoir de changement. Leur volonté de réduire l’impact environnemental et d’adopter des pratiques durables ouvre la voie à une transformation de l’industrie. Avec leur exemple et une prise de conscience grandissante, il est certainement possible d’œuvrer collectivement pour un avenir plus soutenable.

Électronique et environnement

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