Le bien-être au travail et le bonheur au travail sont deux concepts différents. Viser l’un ne revient pas à viser l’autre, mais tous deux s’inscrivent dans des enjeux économiques pour le monde de l’entreprise. Alors, quelles sont les différences entre ces deux notions ? Faut-il en privilégier une par rapport à l’autre dans le management d’une société ? Éléments de réponse.

 

Le bonheur au travail est-il atteignable ?

Est-il possible d’atteindre le bonheur au travail à l’heure où l’on entend de plus en plus parler de burnout et de management de la pression ? Peut-on trouver un équilibre entre niveau de vie confortable et missions professionnelles épanouissantes ? Mais surtout, que signifie exactement être heureux au travail ?

Il s’agit d’une aspiration, pour les actifs, à développer leur sensation de complétude à tous les niveaux de leur vie, incluant la sphère professionnelle. Parfois, occuper un poste à plus faible rémunération peut s’avérer plus épanouissant que travailler dans une fonction gratifiante sur le plan financier, mais écrasante de responsabilité et plus ingrate. Car les facteurs matériels ne sont pas essentiels pour atteindre cet état d’épanouissement personnel. Au contraire, les missions impliquant de l’autonomie, de la valorisation et porteuses de sens sont génératrices d’épanouissement. Il en va de même pour les postes permettant d’être créatif, de réfléchir sans s’adonner à des tâches répétitives et de se sentir libre.

Qu’est-ce que le bien-être au travail ?

Le bien-être au travail, quant à lui, peut être défini de plusieurs façons. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), il s’agit d’un « état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté, les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur et de l’autre, les contraintes et les possibilités du milieu de travail ». Pour le Larousse, c’est un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ». Si l’on se base sur ces deux définitions, on peut supposer que le bien-être au travail découle d’un certain nombre de critères tels que les suivants :

  • Un bon management
  • Un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle
  • Un environnement de travail agréable
  • L’impression d’être utile à l’entreprise
  • De bonnes relations avec les collègues
  • Un rythme de travail soutenable.

Le bien-être au travail correspond donc davantage à la conséquence d’un système mis en place et indépendant du contrôle des individus. Concrètement, pour atteindre le bien-être au travail, les salariés doivent bénéficier d’un cadre qui les y invite alors que le bonheur au travail dépend bien davantage de leur subjectivité.